« A l’ombre d’Halloween » de Joseph Ouaknine

L’ouvrage…commence par un roman en trois parties. Gilles, insupportable fils à papa, va fêter ses 20 ans un 31 octobre. Halloween commençant tout juste à être à la mode, il décide d’organiser une soirée costumée. Son père ayant hérité d’un vieux manoir en rase campagne, l’endroit paraît idéal. Il confie l’élaboration de la soirée à Micheline et à son frère, propriétaire d’une boutique de déguisement. La fête promet d’être grandiose, les crédits étant presque illimités (papa paye).

Intriguée par des rumeurs concernant un trésor caché par un ancien occupant des lieux, Micheline va d’autre part mener une enquête avec l’aide d’une voyante. Mais tout ne va pas se dérouler comme prévu, enfin plutôt comme Gilles et Micheline l’avaient prévu. Car est-ce vraiment un hasard si la tombe d’Halloween « le bienheureux » est choisie et déplacée pour décorer le parc du manoir ou il a vécu des siècles plus tôt ? Sans parler de la présence de mystérieux personnages qui se sont invités à la soirée.
Chaque partie du roman présente l’histoire sous les points de vue de trois protagonistes. Le récit ne manque pas d’humour et de rythme.

Conçue comme un polar, l’intrigue est captivante sans se prendre au sérieux. À la limite de l’uchronie, l’auteur donne une nouvelle vision des origines de la fête d’Halloween. Surtout lors du récit du troisième personnage qui décrit les différentes époques qu’il a traversées.

Ensuite une série de treize nouvelles, dont la majorité tourne autour su thème d’esprits coincés dans des lieux divers. Les deux premières nouvelles sont de bons exercices de style dans le genre « j’aime / je n’aime pas ». Suivent des histoires courtes et efficaces. On retrouve dans ces nouvelles l’humour souvent macabre de l’auteur, dont l’univers peut faire penser à certains égards à celui d’Edgar Allan Poe sans toutefois atteindre le même talent littéraire. Mais qu’importe, l’ensemble est assez plaisant à lire.

Chronique de Jean-Paul Moro