Votes pour le match d’écriture Nice Fiction 2015 : « Mes organes poussent malgré moi »

« MES ORGANES POUSSENT MALGRÉ MOI »

Le second thème pour le match d’écriture de Nice Fiction. N’oubliez pas de voter pour le meilleur des deux textes.

  • Doc 1) Le journal
  • L’agonie de rédemption
Contrainte 1 Un tatouage qui saute d’individu en individu

DOC 1) LE JOURNAL

La première fois qu’elle est apparue, je courrai avec Brelim et Daina, au bout de la 3ème caverne derrière le 4ème tunnel de Grillia, celle où on trouve le champ d’arbres de pierres. Je devais avoir 32 années et le maître avait commencé à nous apprendre les bases du maniement de la pioche. Une simple tache noire, entre le 6 et 7ème doigt de mon pied gauche. Je n’y avais pas prêté attention à ce moment là, j’étais encore comme les 84 enfants nains de notre communauté minière, d’environ 50 cm de haut, ce qui n’était pas très grand pour âge, et pas très gras environ 85kg, ce qui avait pour effet d’avoir à supporter les nombreux «quel petit nain ce korilin». J’avais fini par m’y habituer à force, mais ça ne m’empêchait pas de passer mes journée avec les deux autres, qui étaient, soit dit en passant, quasiment pas plus grand que moi…

Je n’ai pas remarqué ces effets tout de suite, mais après ce jour là, j’ai commencé à grandir, doucement, mais je rattrapais les 30cm que j’avais de retard sur la moyenne de mon âge. Ainsi pendant le 3ème règne, du 2ème descendant de la lignée des Tirain, en seulement 8 mois, je suis passé du « korilin le rabougri » à « korilin le long ». Je n’ai parlé de cette marque à personne, mes parents, et la communauté n’auraient pas accepté une telle marque, qu’ils auraient pris pour une marque de clans, ou quoi que ce soit d’autres qui aurait pu troubler le calme de nos cavernes. Bon j’avais plutôt heureux au début de ma spectaculaire ascension corporelle, mais contrairement à mes amis, je n’avais pas un poids digne d’un nain, seulement 95 kg le jour de mon 33ème anniversaire, ce qui n’était pas grand-chose, même Daina, qui de ses 115kg, me plaquait au sol en criant comme un nouveau-né. J’ai donc continué à grandir, mais sans prendre le poids qui devait venir avec, j’ai été ainsi recalé à l’entrée dans l’école de minage, oui cela peut sembler bizarre mais chez les nains, en tout cas dans notre communauté, le poids était une des conditions requises pour entrer dans la plupart des lieux de formation. Cette défaite ne m’avait pas particulièrement embêté, moi j’avais plus un attrait pour la mécanique, et la construction de tourelles automates en particulier. Pour revenir au sujet principal, je n’ai cessé de grandir, je suis maintenant presque d’une taille d’1m50, et ayant dépassé la quasi-totalité des nains que je connaissais, je regardais même mon père de haut maintenant… Enfin pas tout à fait, mon poids était toujours le problème, 125kg, ça faisait de moi, le plus grand nain, mais aussi le nain le plus proche de la brindille.

Aujourd’hui, environ un an et demi après l’apparition de cette marque, on s’est retrouvés avec Brelim et Daina, toujours dans la même grotte, comme la plupart des jours où nous sommes libres. Et j’ai décidé de leur parler de cette marque, parce qu’après tous ces jours passés ensemble, nous nous sommes vraiment beaucoup rapprochés les uns des autres, les adultes disent que c’est normal à cet âge, mais nous avons appris à ne plus trop les écouter, entre leur morale et l’hydromel, ils savent rarement ce qu’ils racontent. Nous étions tous les trois, allongés, le dos sur l’écorce d’un arbre de pierre, quand j’ai décidé d’enlever ma chaussure, et de leur en parler. Au début ils ne m’ont pas pris au sérieux mais comme ils me faisaient confiance, et que j’ai insisté, enfin très lourdement insisté, ils ont fini par me croire. Et Daina m’a demandé si je savais si elle aussi pouvait avoir cette marque, car même si nous évitions de l’embêter avec ça, elle était toujours une des plus petites naines, ce qui l’empêcherait sûrement de pouvoir rentrer dans le centre de formation pour la sculpture sur pierre (la taille était aussi ici un critère de sélection, mais on a jamais su pourquoi). Je lui avais répondu que « non », même si je n’en savais réellement rien, et notre discussion s’était terminée là. Puis j’y ai repensé après, et je me suis demandé, si jamais cette marque pouvait être contagieuse, et dans ce cas la je pourrai l’aider. Ainsi après lui avoir en avoir parlé, on a décidé d’essayer, et j’imagine que le moment où elle m’a attrapé le pied avec sa main a du être plutôt humoristique. Nous n’avions pas espéré grand-chose de cette technique, mais à notre grand étonnement, la marque est apparue chez Daina, sur sa main, là où elle avait attrapé mon pied, et quelques semaines après, elle s’est aussi mise à grandir, comme je l’avais fait.

Et c’est comme cela que commença mon incroyable et fulgurant enrichissement. Car autant j’avais réussi à dissimuler ma marque aux yeux de tous, autant la marque, située en plein milieu de la main de Daina, n’était pas restée très longtemps secrète, et toute la communauté a été au courant, et le lien entre l’augmentation de la taille de Daina et l’apparition de la marque, n’a guère tardé à suivre. C’est ainsi que j’ai commencé à vendre « la marque qui fait grandir » ou « la marque des géants », et toute la communauté a fini par avoir une marque, toute semblable à la mienne… Les problèmes n’ont d’ailleurs pas tardé à suivre, car dans le temps où nous grandissions, il fallait aussi augmenter la taille des couloirs, des salles, pour accueillir, ces nains de plus en plus grands. Ainsi à force d’accroissement, on a du commencé à creuser de nouvelles salles, de plus en hautes, la roche du bas étant trop dure. Et c’est ainsi que nous découvrîmes, un espace non clos, sans bord, avec un toit entièrement bleu, avec une sorte de mousse verte clair sur le sol, qui s’agitait au rythme des rafales de ce souffle chaud, qui n’existait pas dans les cavernes. Petit à petit on a fini par tous s’installer là, et nous avons nommé ce monde, « le monde bleu ».

Extrait de journal de Korilin ; -6 millions av. JC ; le nain qui fut à la base de l’homme d’aujourd’hui

Contrainte 1 Poussé(e) dans ses derniers retranchements

L’AGONIE DE LA RÉDEMPTION

1

Il n’aurait jamais cru qu’une chose pareille puisse arriver. Patrick Greenwood,  était serein, il avait une vie paisible. Il fêtait ce soir son anniversaire. Alors qu’il venait de se changer, (une belle chemise de flanelle pour l’occasion) sa petite amie, Laura Jenkins, frappa à sa porte. Il était toujours frappé d’inspiration par la beauté de la jeune femme : elle avait des cheveux blonds magnifiques, des yeux d’un bleu si profond qu’il se serait volontiers noyé dedans. Aurait-t-il pu savoir que ce soir-là serait la dernière fois où il aurait l’occasion de la voir ? Les moments de la vie, les pires comme les meilleurs, restent inscrits dans la chair, dans la mémoire, pour toujours. Laura le serra dans ses bras et l’embrassa.

– Vingt ans, c’est une étape aujourd’hui, lança-t-elle.
– Comme chaque année, sourit Patrick.

Des moments si purs, si doux… Elle lui avait redonné confiance en lui. Avant de la rencontrer, Patrick était quelqu’un de renfermé, d’assez morose. La vie était décidément pleines de surprises ! Joyeux, main dans la main, ils descendirent les escaliers pour rejoindre le salon. Les parents de Patrick, ainsi que ses amis, étaient là pour l’accueillir. En cœur, ils chantèrent :

– Joyeux anniversaire !
– Ouvre d’abord mon cadeau ! souhaita Laura.

Elle lui tendit le paquet. C’était un exemplaire sur le paranormal. Quoique un peu surpris, il la remercia de bon cœur. Le paranormal ! Patrick était d’un tempérament cartésien. Pourtant, il y avait tellement de livres et de films sur le sujet que c’en était assez surprenant. Il haussa les épaules.

«Chacun est libre de croire ce qu’il veut !» pensa-t-il.
La soirée se passa à merveille. Bientôt, à plus de minuit passé, il était temps de ramener Laura chez elle. D’un seul coup, elle le regarda avec le plus grand sérieux. Elle rougissait.
– Que se passe-t-il ? lui demanda-t-il tendrement.
– Veux-tu m’épouser ?

C’était tellement inattendu qu’il en resta bouche bée. Mais il sentit qu’il connaissait déjà la réponse.
– Oui !
Elle lui mit une bague qui représentait un cœur.

Le lendemain matin, dans le journal, un drame frappa et vint tout gâcher. Sa voiture était tombée d’un précipice ! Un détail plus surprenant encore et particulièrement macabre : Laura était suspendue au toit par ses propres organes ! En lisant cela, Patrick vomit le petit déjeuner et hurla tellement fort de désespoir qu’on l’entendit à des kilomètres à la ronde ! Laura avait été assassinée, il en était sûr ! Sur les lieux du crime, à croire que tout avait été planifié, il y avait un mot, que la police avait retrouvé, écrit avec du sang de Laura :

PATRICK, PROTÈGE-TOI !

2

Les jours qui suivirent, Patrick ne fut que l’ombre de lui-même. Comment, un amour comme Laura, quelqu’un de si formidable, avait-t-elle pu mourir, et qui plus est, d’une façon aussi sadique ? Quelles que soient ses croyances, il ouvrit le livre de paranormal qu’elle lui avait offert. Sur la première page, il y avait un autre mot qu’elle lui avait écrit à son intention, de sa belle écriture si soignée. Les larmes lui montèrent aux yeux et il ne put retenir une crise de larmes :

A PATRICK, MON AMOUR POUR TOUJOURS,
TU ES MA JOIE, TU ES MA VIE, JE T’AIME !

Combien de temps Patrick pleura ainsi, recroquevillé ? Il ne le savait pas. Les chapitres étaient par catégorie : les goules, les vampires, les extraterrestres, les fantômes, les anges, les démons. Bien qu’il ne crût pas à ces choses-là, quelque chose lui sauta immédiatement aux yeux.

LES ORGANES, LES DÉMONS.

Dans le paragraphe qui suivit, Patrick se dit que le texte était le plus délirant qu’il ait lu de sa vie :

Les Ubruths, créatures des ténèbres, sont particulièrement attirés par les âmes dites « pures ». Elles choisissent généralement un jeune homme, venant de fêter son anniversaire, alors qu’on vient de le demander en mariage ! Ainsi, elles mettent la victime à l’épreuve. Les Ubruths, incapables d’éprouver des sentiments, envient les humains qui en sont capables. Ils sont habitués généralement par les meurtres rituels et les entrailles dont ils sont friands. Mais, enlever la personne qui est chère n’est pas suffisant pour eux : la victime choisie subira d’atroces tourments. Ils sont capables de venir hanter ses rêves, de  posséder de l’intérieur, de modifier la personnalité, le  comportement,  tel un hôte, avant de  provoquer la mort.

INDICATIONS ET EXORCISMES

Les Urbruths sont très difficiles à chasser. Invisibles aux yeux humains, sauf des victimes qui ont choisi, ils possèdent des pouvoirs terrifiants. Dans un premier temps, le possédé ne se rendra pas forcément compte qu’il n’est plus maître de lui-même. Mais il est généralement trop tard. Tous les exorcismes ont échoué, les prêtres finissant décapités.

Patrick ne supportait plus de lire de telles horreurs. Sa copine était morte hier ! Pourquoi lui avait-t-elle offert ce livre ? Une pensée insidieuse : et si ça avait été elle, au départ, qui avait été possédée par ces choses maléfiques, qu’il était maintenant le suivant, et qu’elle ait cherché à le prévenir ? Non, c’était ridicule ! D’ailleurs,  Laura avait toujours été celle qu’il avait connue. A aucun moment, elle n’avait eu un comportement différent… à moins qu’il ne s’en soit pas aperçu ! Mais tout de même ! Laura n’était pas ouverte au paranormal non plus. Alors pourquoi, POURQUOI ce livre ? Le hasard ? Probable que non. Patrick dût se ressaisir. A force d’imaginer n’importe quoi, on pouvait facilement devenir paranoïaque, et il n’avait pas envie de devenir ainsi. Urbruths ou non, il résoudrait cette affaire. Et sa petite amie, la seule qui ait donné un sens à sa vie, ne serait pas morte pour rien.

3

Il ne voulut pas aller sur le lieu du crime. Cela lui aurait fait trop mal de voir ce qui restait du corps de sa petite amie, emportée à la morgue. La police devait déjà avoir mis beaucoup d’agents dans ce secteur. Il n’aurait donc pas pu y aller, même s’il l’avait voulu. Alors que faire maintenant ? Par quoi commencer ? Une explication rationnelle : non, il n’y avait pas de rationnel, plus maintenant, les limites étaient franchies et la folie guettait. Laura n’avait pas bu une seule goutte d’alcool la nuit précédente. Elle était joyeuse, au comble du bonheur avec son amant, elle allait se marier. Et qu’elle ait été victime d’un accident était à exclure. La retrouver pendue par les entrailles ! Non. Il fallait des réponses à Patrick et MAINTENANT ! Il ne pourrait pas attendre passivement. Première chose : interroger les ami(e)s de Laura : peut-être avaient-t-il décelé chez elle un comportement étrange qui lui aurait effectivement échappé. Mais il la connaissait mieux que personne, non ? Elle aimait la vie, elle aimait rire. Celui qui lui avait fait subir de telles tortures, il n’y avait pas de mots pour qualifier cela, juste ignoble. Il alla d’abord voir les parents de Laura. Ils étaient absorbés par la télévision. Ou peut-être la regardaient-t-ils sans la voir. Ils étaient effondrés. L’an dernier, ils avaient perdu leurs fils d’un grave accident également, non élucidé.

– Non, il n’y avait rien de particulier chez Laura, assura son père, elle semblait heureuse, elle m’a juste raconté qu’elle comptait se marier, peut-être que la responsabilité de…
– Mais comment peux-tu ? Hurla Madame Jenkins, elle ne se serait jamais suicidée !
Tous pleurèrent longtemps, unis dans la douleur, les larmes, et la recherche du réconfort. C’est alors que Patrick eut l’idée d’aller regarder aux archives de la bibliothèque municipale, vérifier s’il n’y avait pas eu d’autres cas de morts similaires. Alors qu’il recherchait dans les histoires de crimes mystérieux, il tomba sur un détail qui lui donna froid dans le dos, presque tout de suite, comme si on l’avait guidé pour trouver cela : SA photo, datant des années 1900 ! Avec ce titre ahurissant, insensé, et pourtant bel et bien là, noir sur blanc :

L’ASSASSIN PRÉSUMÉ, FERVENT DE MAGIE NOIRE, PATRICK GREENWOOD, JUGÉ ET TUÉ AVEC SES ADEPTES EN CE 31 OCTOBRE 1900.

Ce qui signifiait que le tueur de Laura, c’était LUI ! C’est lui qui avait appelé ces choses monstrueuses ! Et il était mort en 1900 ! Non ! Il courut voir la responsable de la bibliothèque. Elle était occupée à plaisanter avec une amie au téléphone sur une soirée plutôt arrosée ou son copain s’était déguisé en fée ou en sirène. Bref, cela il s’en fichait.
– Excusez-moi ! l’interrompit brutalement Patrick, pouvez-vous jeter un coup d’œil à cet article s’il vous plaît ? Je viens de tomber là-dessus !

D’un doigt tremblant, il montra la photo.
La femme éclata franchement de rire.
– Voyons, la photo est très ressemblante, mais ce n’est pas vous !
– Mais je m’appelle Patrick Greenwood !
Elle haussa les épaules.
– Un ancêtre génétique ? Peut-être que vous étiez malheureusement de la même famille ?
Patrick réfléchit. Oui, cette idée tenait la route, plutôt que des démons possédant leurs victimes. Cela AURAIT tenu la route si le meurtrier n’avait pas été adepte de crimes rituels presque identiques il y a de cela un siècle !
– Je peux vous l’emprunter, s’il vous plaît ?
– Vous n’êtes pas Charles Manson, vous ! plaisanta la bibliothécaire.
Patrick ne trouva pas ça drôle, surtout en de pareilles circonstances. Mais les soupçons que Patrick avait, qu’un autre monde existait peut-être, alors qu’il avait toujours refusé de croire à ces choses, allait se confirmer. L’invisible existait, et c’était lui-même qu’il devrait combattre !

4

Un cimetière froid, lugubre, en cette journée d’automne. De voir les feuilles orangées tomber des arbres avaient quelque chose d’étrangement apaisant, de tranquillisant dans toute cette agitation. Patrick ne pouvait s’empêcher de culpabiliser. S’il n’avait pas invité Laura à cette fête, elle serait encore en vie !
– Avance et ne pleure pas ! dit-t-il fermement. Au fond, il savait très bien ce qu’il venait chercher ici… et ce qu’il redoutait de trouver. Sa propre pierre tombale ! Elle était bien là, il n’y avait plus de doute possible ! Et il lisait bel et bien son nom :

PATRICK GREENWOOD
1880-1900.
IL SERA PARDONNÉ. IL AURA UNE DEUXIÈME CHANCE.

Il s’était donc réincarné, dans l’espoir de ne plus tuer, de ne pas invoquer les forces du mal. Mais il n’avait pas pu s’empêcher de commettre les mêmes erreurs, les mêmes atrocités. Y avait-t-il une possibilité de se racheter ?
– Pardon ! hurla-t-il, les yeux levés vers le ciel, LAURA JE SUIS DÉSOLÉ ! JE SUIS DÉSOLÉ !

Pourquoi avoir été attiré par le mal ? Pourquoi s’être montré aussi stupide ? Comme il le regrettait maintenant ! Maintenant, il n’était qu’un fantôme, condamné à errer, à vouloir se racheter, ou se punir. Mais il y avait encore, étrangement, un espoir. Laura apparut à ce moment-là, à côté de la tombe, telle qu’il l’avait connue ! Elle marchait dans une longue robe blanche et son visage n’exprimait pas du tout la colère, mais au contraire, un amour infini. Patrick se sentit comme broyé dans un étau. Il ne méritait pas cette compassion ! Laura se pencha vers lui et le serra dans les bras. Il pleura longtemps, à se laisser bercer. Elle le relâcha et lui dit d’une voix douce :
– Si ça peut te rassurer, tu n’as tué personne, les démons ont fait croire aux gens que tu étais coupable en 1900, les seuls responsables, c’est eux ! Ils m’ont ouvert les entrailles avec leurs griffes ! Mais tu n’as rien fait, tu n’as RIEN fait !
– Comment peux-tu me dire cela ? Sanglota Patrick.
– Tu n’as JAMAIS tué personne ! répéta Laura, convaincante, c’est l’éternelle lutte du bien et du mal ! Les démons ont fait croire que c’était toi, tu étais sur les lieux mais tu n’as rien fait, et je vais te le prouver ! Regarde !
Patrick souleva son t-shirt. Comment n’avait-t-il pas pu se rendre compte de cela ? Il en resta bouche bée, incapable de parler !
– Des ailes d’anges poussent toujours au vingtième anniversaire ! Tu ne peux pas faire de mal puisque tu es un ange !
Il y eut un long moment de silence. Les Urbruths ne pouvaient jamais les atteindre ! Laura et Patrick étaient morts depuis des années. Et ils étaient restés ici, dans l’espoir de changer leur destin. Patrick leva un regard reconnaissant vers sa bien-aimée. Il n’en revenait tout simplement pas ! Et main dans la main, avec leurs ailes majestueuses d’anges d’un blanc lumineux le plus pur, ils décollèrent. Ensemble pour l’éternité. Le soleil réchauffait leurs visages. Et ils se rendaient dans un endroit de paix, où l’amour triomphait toujours. Le mal ne peut jamais gagner. Seul le bien survit. L’amour est la plus belle arme face au monde !

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2 commentaires

  1. Bonjour, comment allez-vous ? J’ai participé au match d’écriture et je n’étais pas là au moment des résultats. Mon texte était « l’agonie de la rédemption » Qui a gagné ? Amicalement,

    Pascal

  2. Bonjour,
    Merci d’avoir participé. Ne t’inquiète pas Pascal, un petit article récapitulatif est en cours d’écriture. Il devrait arriver dans les jours à venir. Tu en sauras un peu plus, photos à l’appui 🙂

    A très bientôt et merci encore pour ta participation.

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