« Sans parler du chien » de Connie Willis

Sans parler du chien de Connie WillisHitler a failli gagner la Seconde Guerre mondiale à cause d’un chat du XIXe siècle ! Le rapport n’est pas évident, mais tout est expliqué dans ce livre.

Au XXIe siècle, le voyage temporel est découvert et des explorateurs partent assister aux événements du passé en prenant garde de ne rien modifier sous peine d’incongruités temporelles.

Lady Schrapnell, qui finance les recherches et ces voyages, décide de reconstruire la cathédrale de Coventry détruite durant le blitz de 1940 et pour parvenir à ses fins, elle envoie tous les historiens disponibles dans le passé afin d’avoir le maximum de détails car « Dieu est dans les détails ». Ned Henry est l’un d’eux et il « atterrit » quelques heures avant la destruction de l’édifice à la recherche d’une potiche qui aurait émerveillé l’arrière grand-mère de lady Schrapnell. À la suite de plusieurs navettes présent-passé, Ned est déphasé et son patron lui propose des vacances au XIXe siècle dans la région de Coventry. Ce que Ned ne sait pas (ou n’a pas compris) c’est qu’il doit réparer l’erreur d’Harriet Kindle (historienne elle aussi) qui a sauvé un chat de la noyade et ainsi changé le passé et par conséquent le présent. Tout le monde suit ?

Au cas où vous ne l’auriez pas compris Sans parler du chien parle du voyage temporel. Cependant la majeure partie de l’histoire se déroule dans l’Angleterre victorienne du XIXe siècle. La force du livre réside dans l’humour omniprésent tout au long de l’aventure, Connie Willis ne se prend pas au sérieux et tant mieux. Une autre particularité est d’enrober le voyage temporel d’une dose de théorie du chaos, le moindre événement peut avoir des conséquences énormes. Par exemple une charrette de foin rangée dans une grange aurait permis au roi Louis XVI de s’échapper à Varennes et d’éviter au fils du paysan de le reconnaître et ainsi de modifier l’Histoire. Le lien chat – Hitler est de ce genre, en plus tortueux, et il y en a bien d’autres.
En conclusion, voilà un livre drôle, prenant (malgré quelques passages peu intéressants), et qui montre que même les détails les plus insignifiants ont leur importance.

Sans parler du chien a obtenu les prix Hugo et Locus 1999 .

 

Chronique de David ’38’ Collignon

Éditeur J’ai lu
Auteur Connie Willis
Pages  535
Prix 13€

A propos de Richard

"Ça mériterait un bon coup de pinceau" que j'ai eu la folie de dire. "Tiens voila les clés" fut leur réponse. Voila comment on se retrouve webmaster chez PdE...

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