« Récits des coins d’ombre » de Claude Mamier

Ce recueil est composé de huit nouvelles de longueur ( et d’intérêt ) inégal.

Il débute par Jusqu’à ce que la mort… où se rencontrent deux personnages favoris de l’auteur : la mort, qui est une femme aux yeux violets, et le gardien des fées. N’étant pas un familier de cet univers, j’ai eu du mal à « rentrer » dans ce texte. Suit Néo-Amsterdam qui se situe sur la lune, ces villes nouvelles servent de prisons. L’histoire est racontée par le biais d’un interrogatoire et on y découvre la vie de deux prisonniers ( un nouveau et un ancien ) coincés entre l’espace, les meurtriers et les drogués.

La troisième nouvelle s’appelle Les Aiguilles. Dans le Texas profond, un antiquaire découvre d’étranges aiguilles qui lui procure des pouvoirs surnaturels : force surhumaine, acuité visuelle et auditive sur-developpée…Malheureusement, elles agissent aussi comme une drogue, transformant l’homme en une sorte d’animal. C’est la plus longue nouvelle de livre et à mon avis, la plus réussie. Suivent Privé du champs des offrandes et Sous les ruines de mon pays, une histoire de momie et une autre sur la religion (d’après l’auteur), pas très originale, ce sont les deux nouvelles les moins intéressantes du recueil.
On a little way to nowhere est un hommage à Stephen King. Un homme tente d’arrêter le temps à l’aide d’un fusil en tirant sur la 2006ème voiture qui passe, évidemment cela ne se déroule pas comme prévu…Bâtisseur de cathédrales met en scéne un architecte planétaire qui en voulant construire un édifice religieux sur le satellite de la planéte Kalira réveille une créature. Malgré un début prometteur, la fin de cette nouvelle m’a déçue. Enfin la dernière est Musique de morts, construite comme la track-list d’un CD, cette nouvelle rassemble différentes histoires qui ont comme dénominateur commun, le retour des morts parmi les vivants et ils ne sont pas animés que de bonnes intentions !

Le principal reproche à ce recueil est le manque d’originalité. Dans une post-face, l’auteur indique ses auteurs préférés, King en tête et effectivement Les Aiguilles et On a little way to nowhere peuvent être vues comme un hommage, mais l’idée principale de Néo-Amsterdam (les prisons sur la lune) a déjà été développée par Heinlein, la fin de Bâtisseur de cathédrales fait penser à Lovecraft et Musique de morts ressemble à Danse macabre de Matheson ou Le Styx coule à l’envers de Simmons. J’espère que, comme Stephen King, ses romans seront plus intéressants que les nouvelles.

 

Chronique de David ’38’ Collignon

Éditeur Oxymore
Auteur Claude Mamier
Pages  260
Prix 13€

A propos de Richard

"Ça mériterait un bon coup de pinceau" que j'ai eu la folie de dire. "Tiens voila les clés" fut leur réponse. Voila comment on se retrouve webmaster chez PdE...

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