« La Pyramide rouge » de Rick Riordan

La pyramide rouge-rick-riordanLa série phare de Rick Riordan est celle de Percy Jackson, adaptée au cinéma. La recette : des ados américains d’aujourd’hui confrontés à une mythologie ancienne (grecque pour Percy, égyptienne pour la nouvelle série), qui leur donne des super pouvoirs, mais leur cause assez d’ennuis pour remplir d’action 500 pages.

Carter et Sadie Kane sont des descendants à la fois des pharaons et de deux puissantes lignées de magiciens (leur défunte mère était née Faust), donc aptes à recevoir en eux une part de l’essence d’un dieu. Comme dans l’autre série, ils doivent se battre à la fois contre l’ennemi et contre les leurs, magiciens de la Maison de Vie qui ont, deux millénaires auparavant, interdit tout commerce entre les magiciens et les dieux. Et derrière l’ennemi apparent (le dieu rouge Seth, on ne va pas jouer aux devinettes, la couverture est assez explicite) se cache un ennemi autrement plus redoutable…

L’originalité de cette nouvelle saga est, du moins dans ce premier opus, de donner directement la parole en alternance aux deux adolescents, le sage et raisonnable Carter, qui a dû suivre son père archéologue dans de multiples tribulations, et l’impertinente Sadie, dont les grands-parents maternels ont obtenu la garde et qui a vécu une vie sans histoire de lycéenne anglaise, voyant son père et son frère deux jours par an, jusqu’à ce que son père Julius fasse exploser la pierre de Rosette, que son oncle Amos les fasse fuir par la Douât dans un bateau magique piloté par son imperméable, et que la chatte Muffin se révèle une incarnation de Bastet ! On la comprendra d’être un peu secouée. L’autre originalité étant de faire d’afro-américains les héros de l’aventure, du moins les garçons : Julius, Amos et Carter. Sadie, elle, blonde aux yeux bleus, ressemble à sa mère. Évidemment les ficelles du récit sont très apparentes, mais honnêtement, on ne peut bouder son plaisir.

Pas un temps mort, des révélations bien amenées, beaucoup d’humour, des personnages attachants, qu’ils soient humains ou non, et un décalage finalement très tonique entre la trivialité de notre pensée moderne et la mystique égyptienne. Ce livre pour adolescents a tout pour distraire un adulte.

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A propos de Marthe Machorowski

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