« Le Puits des Mémoires » de Gabriel Katz

Le puits des mémoires-gabriel-katzEn tant qu’adulte (ça m’a été imposé par l’âge plus que par choix personnel), je suis toujours un peu inquiet devant une publication dirigée vers les jeunes. Crainte d’une simplicité édulcorée, pour faire simple.

Bonne nouvelle ici, même si cela reste très soft, Gabriel Katz nous décrit un monde où la violence et la corruption sont des moteurs évidents, révélateurs des bassesses humaines.

La moins bonne nouvelle est le point de départ qui n’est pas des plus originaux : Karib, Nils et Olen, les trois personnages principaux, sont amnésiques. L’avantage cependant est qu’ils découvrent à peu près en même temps que le lecteur leur monde, et leurs capacités à y survivre.

Bien sûr, il s’agit d’un monde médiéval fantastique. Pourtant, la magie n’y apparaît que peu à peu, prenant appui sur l’ignorance des héros (si tant est qu’ils en soient) pour révéler son importance et sa puissance.

Cette traque est bien sur d’abord celle de la mémoire. Nos trois gaillards sont aptes à vivre dans le pays où ils se retrouvent, mais ignorent leur métier, leur passé. C’est au fur et à mesure de leurs rencontres, des discussions comme des combats, qu’ils vont peu à peu commencer à se révéler à eux-même et à nous.

Las, Karib, Nils et Olen découvrent bien vite qu’ils font non seulement l’objet d’une traque par des professionnels terriblement efficaces, mais dans la foulée qu’ils sont aussi chassés par tout ce que les royaumes environnants comptent de mercenaires, escogriffes, estropieurs. Ceux-ci comptent bien profiter de la prime exorbitante qui sera offerte à ceux qui captureront les trois fugitifs.

Aux hasards de leur périple pour survivre, des amitiés, des amours et des ennemis croiseront leur chemin. Il s’agira de soldats, de guerriers barbares, de sorciers, de paysans, de serviteurs… On le voit, Gabriel Katz s’est permis de diversifier son monde, et on ne s’y embête pas.

Les personnages secondaires ont quant à eux parfois une forte propension à se faire tuer, voire massacrer !

Sans être un chef-d’œuvre, ce premier tome du « Puits des Mémoires » s’avère être une lecture pas nécessairement réservée aux adolescents (pas avant 15 ans à mon avis). Certes, les grandes lignes du roman se distinguent assez rapidement, mais les événements et péripéties sont plutôt bien menés, et l’ensemble laisse un goût de revenez-y pas désagréable. Le deuxième tome, « Le Fils de la Lune », vient de paraître (automne 2012).

A propos de vincent

Tout autant amateur de SF que de Bourrée (3temps !), de Fantastique que de Violon, Vincent lit (comme on fait son) et visionne pour PdE avec un plaisir non dissimulé !

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