« La Lumière d’Orion » de Valerio Evangelisti

1366 : tombé en disgrâce au sein du clergé qui lui a retiré sa charge d’Inquisiteur, Nicolas Eymerich se rend à Padoue. Il y fait la rencontre du poète Pétrarque dont l’une des œuvres a inspiré un tableau étrange sur lequel figure une représentation de Némésis, déesse païenne de la vengeance. Le Dominicain ne tarde pas à faire le lien avec un texte interdit, une piste qui le conduit à Constantinople en compagnie du Comte Amédée de Savoie. Au sein d’un empire byzantin en pleine décadence, il est témoin d’une effroyable diablerie : la nuit, de terrifiants géants sortent de la mer pour attaquer les murs de la cité.

Futur proche, Boston : des militaires viennent sortir de l’hôpital psychiatrique où il est enfermé le Docteur Frullifer. Le scientifique veut faire exploser l’étoile Bételgeuse, une expérience qui pourrait leur donner une arme redoutable.

Futur proche, Irak, les troupes européennes et américaines affrontent les forces fascistes de la RACHE. Ils sont confrontés à d’effrayantes hallucinations mettant en scène de terribles géants.

Valerio Evangelisti reprend la trame qui est devenue sa marque de fabrique : plusieurs histoires à différentes époques qui se répondent entre elles, car comme l’explique le dément Frullifer, certaines choses résonnent tout autant dans l’espace que dans le temps. On retrouve l’univers de science-fiction qu’il a développé, avec les néonazis de la RACHE et les USA éclatés en trois pays depuis l’épidémie d’anémie falciforme. Le Père Nicolas est plus que jamais la star du livre, personnage intransigeant et fanatique doté d’une foi inébranlable et d’un esprit redoutablement affûté. On adore tout autant détester l’Inquisiteur que suivre le développement de l’intrigue qui mêle habilement des éléments ésotériques et historiques. C’est avec grand plaisir qu’on retrouve le redoutable inquisiteur et l’écriture si particulière d’Evangelisti. Un bouquin incontournable pour les amateurs du « Saint Mauvais », qui donne bigrement envie de lire le prochain tome.

Il faut noter que la série Eymerich n’est pas traduite dans le bon ordre. Ce tome est chronologiquement avant le volume précédemment publié et il a aussi été écrit plus tôt.

Chronique de Philippe DENIEL

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