« L’Île au manoir » d’Estelle Faye

Adam habite une île de l’Atlantique isolée du continent et s’est cassé la cheville. Un soir d’hiver, alors que ses parents sont absents, il ferme le volet de sa chambre.

Au pied de la maison, sur la plage, une jeune fille de son âge, vêtue d’une légère robe blanche désuète, lui demande de l’aide. Mais comment fait-il pour entendre sa supplique chuchotée, alors que la fenêtre est fermée  ? N’écoutant que son courage et armé de ses béquilles, il part vers la plage pour l’aider, mais ne la trouve pas.

À sa place, il aperçoit une vieille clef de maison qu’il ramasse. Dans la nuit, Adam fera un rêve étrange où cette jeune fille lui explique que la clef ouvre la porte de sa chambre et qu’il doit venir la sauver, car la mer monte. Le lendemain à l’école, une inquiétante rencontre avec un homme habillé dans un style 1900 lui fera comprendre qu’il doit agir vite.

Mais avec sa cheville brisée, il ne peut pas faire grand-chose pour sauver celle qui s’appelle Sélène. Alors, il confiera cette rencontre à ses fidèles amis, Gaël et Adélis, et ensemble ils chercheront à sauver la demoiselle. Ce ne sera pas simple, car le Manoir a disparu un soir de tempête et l’homme étrange voudrait bien récupérer la clef qu’Adam a trouvée sur la plage. Tout cela resterait juste une drôle d’aventure, si seulement la tempête du siècle n’approchait pas de l’île et ne menaçait de l’engloutir…

Ce roman pour la jeunesse me permet de retrouver la plume d’Estelle Faye dans une catégorie où je n’avais pas eu l’occasion de la lire jusqu’à présent. Elle raconte ici une intrigue tonique au suspense juste ce qu’il faut d’angoissant et dont le rythme fait intervenir des personnages de fantasy que l’on montre peu en lecture jeunesse.

Estelle Faye évoque l’océan, ses merveilles et ses dangers, les gens qui protègent les îles, leur faune et leur flore, tout cela avec une approche écologique qui parle aux jeunes lecteurs. Au centre de ce roman, des personnages que lient l’amitié et le courage et que la plume de l’auteur rend immédiatement attachants.

L’illusion et la réalité se mêlent, alors que le méchant est un personnage aux motivations émouvantes. Un roman qui conviendra à ceux qui apprécient une résolution de l’intrigue rapide. Un mot pour finir de la couverture de Xavier Collette qui a su mettre en valeur ce roman avec beaucoup d’élégance.

Chronique de Marie-Hélène ‘1264’ Hochet

A propos de Christian

L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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