« Jeux de nains » de Terry Pratchett

C’est un fait avéré que les derniers romans de Terry Pratchett sont pour le moins… inégaux. Mais Jeux de nains est à ranger au rayon des bonnes surprises. Il prend place dans le cycle du guet, et comme la plupart des romans du Disque-Monde mettant en scène Vimaire, le sergent Carotte, la louve-garou Angua et toute la joyeuse bande du guet d’Ankh-Morporkh, c’est dans la plus grande ville du disque que se tient la plus grande partie de l’intrigue.

Il faut dire que cette cité tentaculaire héberge toutes les races du monde, et les intrigues peuvent donc être multiples… Cette fois-ci, c’est aux nains que Pratchett s’intéresse. Un chef de leur communauté religieuse a été assassiné, et les premiers indices tendent à faire penser que c’est un troll qui a fait le coup. Ces deux races se haïssent depuis la bataille de la vallée de Koom. Bataille célèbre où personne ne sait avec précision ce qui s’est passé, mais dont tout le monde pense que c’est l’autre camp qui a commencé. La communauté naine semble réticente à ce que le commissaire divisionnaire Vimaire enquête sur ce meurtre ; pour eux, qu’un troll soit coupable est bien suffisant… Mais personne ne dit à Vimaire où il ne doit pas mettre son nez !

L’enquête policière est assez réussie, un peu comme dans Le Guet des orfèvres, autre roman du même cycle ; certaines relations sont excellentes, notamment Sam Vimaire et son jeune fils Sam junior, le troll Détritus qui prend l’un de ses congénères sous son aile et par comparaison paraît presque être une lumière, ou un pseudo triangle amoureux entre le Sergent Carotte, sa petite amie Angua et Sally, une jeune Vampire qui rejoint le guet pour des raisons mystérieuses… Tout s’intègre plutôt bien et donne un roman intéressant et sans temps mort. Une bonne pioche dans la production un peu décevante des derniers romans de Pratchett.

A propos de Olive

Pilier du Club, Olivier fait partie des anciens et continue à faire vivre AOC, le recueil de nouvelles trimestriel, dont il est le maquettiste et rédacteur en chef. A l'occasion, Olivier publie aussi des nouvelles, participe aux salons, à d'autres revues, rédige des articles dans PdE, gère le site Internet, etc. Dans le milieu, on le surnomme le Shiva de l'imaginaire !

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