« Dans la toile du temps » d’Adrian Tchaikovsky

Ce space opera nous convie à accompagner les derniers humains, rescapés de notre planète mère, aux confins des espaces inconnus. Si la doctoresse Avrana Kern avait pu imaginer ce qu’allait donner son expérience…

Bien qu’elle la suive en personne presque du début à la fin, cela dépassa certainement tout entendement, toute conjecture. Allant au-delà d’une «  simple  » terraformation, elle injecta sur une planète un virus forçant à l’intelligence les mammifères (singes si possible) présents, afin qu’ils soient en mesure de préparer leur monde à l’arrivée des rescapés de la Terre.

Or, sur ce qui deviendra le « Monde de Kern », l’espèce prête à dominer n’est pas du tout quadrumane, mais… arachnoïde !!! Au fil des chapitres, ces araignées se développent, sous la surveillance pas toujours bienveillante de La Messagère, sorte de déesse qu’est pour elles Avrana Kern.

En parallèle, une gigantesque arche spatiale transporte des milliers d’humains en hibernation vers une terre promise. Entre les phases de réveil, des leaders y apparaissent, comptant bien poser leur base sur la première planète habitable venue, même gardée par un satellite où sévit une certaine doctoresse Kern.

Tranquillement, Adrian Tchaikovsky décrit les structurations-déstructurations de deux civilisations que tout oppose. L’une se bat pour parvenir à établir sa suprématie sur sa planète, l’autre désespère de parvenir à rafistoler son navire afin de parvenir à un port d’attache.

Des deux côtés, des dictatures émergent, des révolutions se fomentent. Le monde des araignées est matriarcal en diable, celui des humains est… claustrophobe et à court de vivres ! Et les millénaires s’enchaînent, les araignées évoluent vers la technologie, les combats se mènent, se perdent ou se gagnent, et viendra peut-être, un jour, l’affrontement… terrible ?

Plein de rebondissements, plein d’idées, jamais à court de stratégies, Dans la Toile du Temps est un roman de très longue haleine, dont le style précis, parfois un peu complexe, mais toujours clair, maintient haut la main l’attention du lecteur. Une très bonne surprise que cette première traduction d’une œuvre d’Adrian Tchaikovsky. À découvrir sans tarder.

Chronique de Vincent ‘1379’ Delrue

A propos de Christian

L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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