« Le Baron Noir : L’ombre du maître espion & Bel ange » de Olivier Gechter (tomes 1 et 2)

Antoine Lefort est un jeune entrepreneur à qui tout réussit. À la tête de l’une des plus grandes fortunes du pays, il est l’image même du succès dans cette France qui, sous la conduite de Napoléon III, est en pleine révolution industrielle. Proche du pouvoir, il se retrouve donc en première ligne face aux espions et intérêts étrangers qui visent à faire vaciller celui-ci.

En parallèle, un mystérieux justicier habillé de noir sévit sur Paris et ses environs, s’en prenant tant aux petits malfrats qu’aux bandes organisées. Surnommé « le Baron noir », celui-ci est équipé d’une armure – ou plutôt d’un exosquelette – qui décuple sa force et est dotée de tout plein de petits gadgets fonctionnant à la vapeur.

Dans le premier épisode, il protège Clément Ader, un jeune ingénieur prometteur passionné d’aéronautique, des manigances d’agents au service de puissances étrangères ; dans le second, il est confronté à une jolie terroriste idéaliste toute de cuir vêtue… mais Antoine/Le Baron noir recevra de l’aide, notamment de son fidèle intendant Albert ! Les parallèles avec un certain justicier de Gotham City sont nombreux et parfaitement assumés, mais le récit est loin de n’être qu’une pâle copie de Batman, et le genre Steampunk n’est pas là que pour le décor.

Olivier Gechter est un écrivain bien connu des lecteurs d’AOC et de Présences d’Esprits, ayant souvent publié des nouvelles dans ces pages. On reconnaît bien sa patte (sans l’humour dont il avait l’habitude de saupoudrer ses histoires) dans ces récits à mi-chemin entre la novella et le roman court, qui se dévorent plus qu’ils ne se lisent. Le récit est bien écrit et documenté, certes pas révolutionnaire, mais très plaisant à lire, avec un rythme maîtrisé, de l’action et du suspense. Ces deux premiers « épisodes » des aventures du Baron noir devraient être suivis par d’autres ; ils remplissent parfaitement leur rôle de divertissement, tout en étant une mine d’infos sur l’histoire de cette période passionnante.

A propos de Olive

Pilier du Club, Olivier fait partie des anciens et continue à faire vivre AOC, le recueil de nouvelles trimestriel, dont il est le maquettiste et rédacteur en chef. A l'occasion, Olivier publie aussi des nouvelles, participe aux salons, à d'autres revues, rédige des articles dans PdE, gère le site Internet, etc. Dans le milieu, on le surnomme le Shiva de l'imaginaire !

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