« Porcelaine, légende du tigre et de la tisseuse » d’Estelle Faye

Porcelaine narre les aventures de Xiao Chen. Adolescent à la nature intrépide, celui-ci grandit paisiblement dans un petit village de montagne de la province de Hunan, au cœur de la Chine. Pour aider son père, lors d’une pénurie, il s’aventure dans une forêt sacrée pour y ramasser du bois. Les divinités le découvrent, une malédiction s’abat sur lui : il est transformé en homme-tigre, et son visage est à jamais celui d’une bête.

Banni de son village, il trouve refuge dans une troupe de comédiens itinérante. Il y fait la connaissance de Brume de Rivière, une jeune fille en apparence, en réalité une fée très puissante asservie par la patronne de comédiens. Au fil des pérégrinations de la petite troupe, les deux jeunes gens vont tisser des liens très forts, puis le destin les sépare. Bien des années plus tard, l’homme-tigre rencontre Li Mei, une jeune tisseuse, et s’éprend d’elle ; quand Brume de Rivière retrouve enfin le jeune homme, celle-ci se sent trahie et va user de tous ses pouvoirs pour se venger…

Le roman est dans la droite ligne de ce que l’auteur nous propose habituellement : des personnages bien campés, dont les destins se croisent et se recroisent, des rebondissements nombreux (avec au passage beaucoup d’action et de scènes de combat), une histoire d’amour – non, il y en a en fait deux dans ce livre : celle entre Xiao Chen et la fée Brume de Rivière, puis avec Li Mei bien plus tard… Mais il se démarque vraiment par l’originalité des situations, par son univers, la Chine ancienne et toutes ses légendes, dépaysant et enchanteur. Certaines scènes, notamment celle où Li Mei et Xiao Chen sont enlacés au milieu des flots après la crue, sont très poétiques, très fidèles à une certaine vision que nous avons de la Chine, et ajoutent au récit un charme inimitable. Un roman très attachant, réussi tant du point de vue des personnages que du scénario.

Chronique d’Olivier ‘1091’ Bourdy

A propos de Christian

L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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