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Si vous ignoriez que les sorcières, sorciers et autres monstres étaient réels, il est grand temps de vous réveiller ! Parce que parmi les sorcières, s’il y en a de bonnes, bien braves et bien gentilles : les Nam’Nam’, il y en a aussi de vraiment très, très moches et en plus tout aussi très, très méchantes : les Baba Yaga.
Zymava, la russe, est non seulement une des pires, accompagnée de Hialalitou son lutin borgne, maigrelet, frileux et pustuleux, mais voilà t’y pas qu’elle a trouvé une recette pour devenir « Maîtresse du Monde » et même des deux Mondes (celui des humains et celui des créatures magiques ou monstres) !
Le pire est qu’elle a décidé de faire ça en France, dans le Pas-de-Calais, dans le village de Courencourt, dans ce qui doit être l’audomarois ! Or, Emma vient d’emménager à Courencourt avec son petit frère Yann et leur mère. La jeune Emma, qui craignait bien de se retrouver enterrée vivante dans ce trou perdu, rencontre Victor, un garçon de son âge, qui prétend être Traque-Yaga. Sans compter que la vieille Mademoiselle Marmelin, Nam’Nam’ de son état et surtout membre du « Tea Witches Club » (le Cercle des Sorcières Buveuses de Thé), se prépare à accueillir six sorcières venues des… six coins du monde, pour partager un « Tea Moon » (Thé de Lune). Ainsi, au fur et à mesure, plusieurs groupes ou individus de l’Entre-Monde vont converger vers Courencourt pour une aventure loufoque et fantastique.
Loufoque, car les personnages, les situations et la narration sont complétement comiques. Fantastique, vu qu’on y croise sorcières, lutins et même un dragon ! Audrey Françaix laisse libre court à un humour bon enfant, alliant évènements grotesques, comparaisons décalées et chapelets de jurons peu courants. Bref, c’est à une bien amusante aventure de sorcières pleine(s) de folie destinée aux ados et jeune adultes que nous convie ce Monstre en Cavale ! Les rebondissements s’y enchaînent dans une suite d’actions bien menées, avec des personnages bien définis et sympathiques, même lorsqu’ils sont aussi méchants que la Baba Yaga. Du coup, le lecteur adulte y trouve une lecture facile mais pas pré-mâchée, pleine d’invention. À offrir à vos enfants ou neveux et à leur piquer le temps de vacances amusantes.
Chronique de Vincent ‘1379’ Delrue
