« Les loups chantants » d’Aurélie Wellenstein

Dans un univers de neige où les vents s’acharnent autant que les loups sur les pauvres égarés, Yuri ne cesse de pleurer la mort de celle qui était sa fiancée de toujours, Asya, disparue dans la tourmente. Par moments, Yuri se laisserait bien aller à se laisser prendre par les loups au chant si oppressant, lui qui parvient à pénétrer l’esprit de ses chiens de traîneau. Le sort ne va pas le lui permettre.

Voilà en effet que sa sœur Kira, jeune magicienne-gardienne pleine d’avenir, subit une bien vilaine malédiction : de petites écailles de glace lui couvrent la paume d’une main. Le chaman du village déclare qu’il s’agit de l’œuvre de Korochun, le dieu de l’Hiver, que cette glace s’étendra sur tout son corps pour faire de sa sœur une de ses servantes. En conséquence, Kira est bannie du campement. Leur premier espoir est de rejoindre Oksana, la capitale, où leur amie d’enfance Anastasia est infirmière.

Elle leur affirme qu’on pourra y guérir Kira. Malgré leur refus, Anastasia accompagne le frère et la sœur sur son propre traîneau, prétextant vouloir retourner dans la grande ville. Il faudra bien du temps à Yuri pour comprendre les sentiments qui animent la jeune femme. Cependant, leur voyage sera terrible, au cœur d’une tempête maléfique où seule la vigueur des chiens de traîneau peut sauver leurs vies. Les chiens et aussi les sorts que Kira parvient à lancer quand la situation l’exige. Au mauvais temps s’ajoute la meute de loups qui les assaille, pénétrant l’esprit trop ouvert de Yuri, leur faisant prendre des risques imprévus.

Nos jeunes héros parviendront ils à rallier Oksana ? Devront-ils aller plus loin en tentant de survivre non seulement aux rencontres avec les loups, mais aussi celles avec des hommes guère moins sauvages ? Voilà tout le sel de cette aventure glaciale qui vous mettrait facilement la goutte au nez.

L’aventure de type polaire est un véritable sous-genre dans lequel l’originalité n’est guère aisée. La neige, le froid, les vents glaciaux, les loups, les chiens qui n’en peuvent guère plus que leurs maîtres, les traîneaux bloqués par la glace… autant de classiques difficiles à renouveler. Aurélie Wellenstein y parvient plutôt bien. Elle relève le défi , comme ses personnages, dans un langage accessible à tout âge. Sympathique.

Chronique de Vincent ‘1379’ Delrue

A propos de Christian

L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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